Dans le cadre d’une thérapie familiale, les relations de l’enfant ou de l’adolescent avec chacun des membres de sa famille sont examinées – père, mère, frère(s), sœur(s), ou encore grands-parents lorsque cela est nécessaire – afin de déterminer comment ils peuvent s’influencer mutuellement.
Le thérapeute tente ainsi de comprendre ce que la douleur de l’adolescent pourrait impliquer ainsi que les problèmes engendrés au sein de la cellule familiale. Dans certains cas, les symptômes affichés par un adolescent peuvent être perçus comme indiquant un dysfonctionnement dans ses liens familiaux – en particulier entre parents/enfants et frères et sœurs.
Incompréhension et résistance
Lorsque nous essayons de communiquer, il peut être facile de tomber dans un dialogue paradoxal qui se contredit ou annule notre message. Cela est souvent dû à des non-dits, de fausses croyances, une incompréhension mutuelle et une résistance au changement.
En matière de thérapie, il est essentiel de comprendre l’environnement familial responsable d’un symptôme particulier et les raisons de sa persistance. Pour mettre cela en perspective, prenons le cas d’un enfant ou d’un adolescent dont les notes scolaires baissent fortement.
Souvent, les parents peuvent être prompts à réagir par la colère contre l’enfant pour ses mauvais résultats scolaires au lieu de chercher plus profondément le problème.
Selon Madame Ciotta, psychologue et psychothérapeute familiale à Genève, « le symptôme de l’enfant protège l’équilibre familial » Il est donc important que les familles travaillent ensemble à la recherche d’une solution plutôt que de rejeter uniquement la faute sur l’autre.
Avant de commencer une thérapie familiale, il est important d’avoir une première consultation avec le thérapeute.
Cela lui permet d’évaluer et de mieux comprendre la situation, tout en motivant éventuellement les membres qui pourraient être hésitants ou réfractaires à participer.
Thérapie familiale systémique, psychanalytique et comportementale
Il existe différentes approches en thérapie familiale : Psychanalytique, systémique et comportementale.
- Psychanalytique (verbalisation des affects…) : L’approche psychanalytique s’attache au sens du symptôme. En savoir plus
- Systémique : le travail porte plus sur le système d’interactions entre les membres de la famille.
- Comportementale : l’approche comportementale considère le symptôme en tant que tel et propose des techniques pour supprimer le comportement problématique.
La thérapie ne consiste pas uniquement à offrir des conseils et des directives pédagogiques, mais plutôt à travailler ensemble, en famille, pour découvrir de nouvelles solutions tout en créant une flexibilité relationnelle.
Les solutions sont générées par un accord collectif entre toutes les parties impliquées.
Dès le début, les enfants ont tendance à exprimer leur mécontentement par des mots ou des actions. Il est essentiel de prendre note de ces indices non verbaux, car ils sont révélateurs d’un sens beaucoup plus profond, que ce soit à travers les expressions faciales (yeux qui roulent), le langage corporel (agitation) ou d’autres formes de communication.
Pour débloquer les situations et la communication
Souvent, un bagage émotionnel transmis de génération en génération est à l’origine de blocages. C’est pourquoi il peut être nécessaire de faire participer les grands-parents à des séances de thérapie.
L’objectif est non seulement de débloquer les situations difficiles, mais aussi de favoriser la « compréhension mutuelle ».
Nombreux sont ceux qui pensent que révéler leurs pensées et leurs sentiments les plus intimes est la clé de la santé mentale et de relations interpersonnelles saines. Mais en réalité, la thérapie par la parole peut nous aider à libérer nos émotions.
Cela ne signifie pas nécessairement que nous devons partager tous les détails de notre vie ou être au courant de tous les secrets de quelqu’un d’autre.
En encourageant activement l’expression des émotions, nous sommes conditionnés à supposer que ceux qui ont tendance à ne pas dévoiler leurs sentiments sont peut-être aux prises avec des problèmes interpersonnels ou de santé mentale.
Néanmoins, il est essentiel de reconnaître que le silence peut parfois signifier la retenue et l’humilité plutôt que l’animosité.
Pour certaines familles, l’harmonie peut être maintenue sans une conversation constante.
Déroulement d’une psychothérapie familiale
Les séances familiales durent généralement une heure et ont lieu de manière récurrente, au moins une fois par mois et parfois, une fois par semaine.
Le thérapeute joue le rôle de « médiateur » lors de ces réunions, aidant les membres de la famille à identifier les schémas qui causent des perturbations tout en s’efforçant de les empêcher de se reproduire à l’avenir.
En éliminant les barrières de communication entre les membres de la famille, le thérapeute s’efforce de créer un environnement qui encourage un dialogue sain pour améliorer les relations futures.
Parfois, seules quelques séances sont nécessaires pour résoudre un problème. Cependant, pour les familles aux prises avec des problèmes psychologiques plus graves, il peut être recommandé de faire appel à deux thérapeutes en co-thérapie pour obtenir le résultat le plus souhaitable.